Jacques Piquée : Le safran cultivé
Le colchique d’automne (Colchicum autumnale = Colchicum multiflorum) de la famille des liliacées ou des colchicacées.
Noms vernaculaires : tue-chien, tue-loup, faux-safran, safran bâtard, veilleuse…
Les noms communs de cette belle bulbeuse à floraison automnale donnent directement le ton. Le colchique d’automne ressemble beaucoup au crocus donc au safran et il s’agit d’une plante très toxique, sans doute une des plus vénéneuses de la flore française avec la belladoneet l’aconit casque de Jupiter.
Un peu de botanique et surtout un peu d’observation permettent d’éviter la confusion :
– le colchique possède 6 étamines alors que les crocus n’en possèdent que 3.
– les feuilles du colchique d’automne n’apparaissent qu’au printemps suivant sa floraison alors que celles des safrans, qu’ils soient printaniers ou automnaux, apparaissent un peu avant ou simultanément.
Noms vernaculaires : lilas d’été, lagerose, fleur de papier crépon, fleur de mousseline, myrte de crêpe… Le lilas des Indes offre encore un exemple d’appellation qui prête à confusion. En effet cette essence n’a strictement rien à voir avec le genre Syringa qui correspond aux véritables lilas.
L’épilobe à feuilles étroites
( Chamaenerion angustifolium = Epilobium angustifolium)
de la famille des onagracées ou des oenothéracées.
Le châtaignier cultivé (Castanea sativa)
de la famille des fagacées.
Noms vernaculaires : arbre à pain, pain du pauvre…
Tout le monde connaît les castagnettes, ces petits instruments de musique autophones très utilisés dans l’Europe du Sud et notamment en Espagne. Mais qui connaît la relation avec le châtaignier ? On y retrouve la racine du nom latin car la castagnette était fabriquée à partir du bois de cette belle essence.
D’ailleurs en espagnol, castagnette signifie « petite châtaigne ».
Le robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia) de la famille des fabacées.
Nom vernaculaire : acacia
Le robinier offre un exemple de l’intérêt et de l’importance d’utiliser les noms scientifiques pour désigner précisément les plantes. En effet, certains noms français prêtent à confusion. La plante communément dénommée acacia (piquets d’acacia, miel d’acacia…)
La crépide de Nîmes(Crepis sancta) de la famille des astéracées ou composées.
Le genre Crepis qui compte de nombreuses espèces pas toujours évidentes à identifier ressemble un peu au pissenlit. Le principal critère qui permet facilement d’éviter la confusion est le nombre de capitules par hampe florale. Les crépides possèdent plusieurs inflorescences composées par hampe florale alors que le pissenlit n’en possède qu’une.