Jacques Piquée : La crépide de Nîmes

crypide_de_Nymes_page_1-000La crépide de Nîmes(Crepis sancta) de la famille des astéracées ou composées.

Synonymes : crépide sainte, lagoseris du Gard…
Noms vernaculaires : herbe rousse, salade de lièvre, engraisse mouton…

Le genre Crepis qui compte de nombreuses espèces pas toujours évidentes à identifier ressemble un peu au pissenlit. Le principal critère qui permet facilement d’éviter la confusion est le nombre de capitules par hampe florale. Les crépides possèdent plusieurs inflorescences composées par hampe florale alors que le pissenlit n’en possède qu’une.

La crépide de Nîmes offre un bel exemple de plante originaire du midi de la France et qui, pour des raisons diverses, est remontée vers le Nord au point d’être désormais présente un peu partout. Dès le début du printemps, elle forme des tapis d’un beau jaune lumineux dans les endroits les plus variés : bords de route, talus bien exposés, vignes, chemins caillouteux, bord des trottoirs…
Etymologie
Le nom générique Crepis vient du latin et du grec crepita et krepis qui désigne une chaussure. La relation entre la plante et un soulier est un peu étrange mais provient vraisemblablement de la forme des feuilles. Le nom spécifique vient du latin qui signifie saint d’où le nom vernaculaire «herbe sainte».

Le nom générique Lagoseris est la contraction de deux racines latines lago qui désigne le lièvre et seris qui correspond à chicorée d’où le nom vernaculaire «salade de lièvre».

crypide_de_Nymes_page_1-001

Description
La «salade de lièvre» est une plante herbacée bisannuelle ou annuelle très polymorphe. Les botanistes distinguent plusieurs sous-espèces. La plus répandue, et celle qui figure sur les diverses photos, appartient à la sous-espèce nemausensis.
Sa taille varie de 10 à 40 cm en fonction de la richesse du sol. Dans les terrains secs ou en ville dans les anfractuosités des bordures de trottoirs, elle reste naine. Les feuilles lancéolées à bords plus ou moins découpés par des lobes arrondis (c’est une autre différence avec le pissenlit) sont toutes à la base et forment une rosette compacte.
Les capitules situés par deux ou plus sur une hampe nettement pubescente s’épanouissent en matinée et se referment en fin d’après-midi. Ils s’orientent en fonction de la course du soleil. Les bractées qui accompagnent chacun d’eux sont munies de poils noirs. La plante fleurit plusieurs mois et,comme la rosette est au ras du sol, elle échappe aux tontes et remonte régulièrement. Les fleurs jaune d’or très lumineux, sont très riches en pollen recherché par les petites abeilles solitaires et tous les insectes friands de cet élément. Les fruits sont des akènes munis d’une aigrette. L’ensemble est nettement plus petit comparé à l’infrutescence du pissenlit.
Comme chez le pissenlit, la racine est très nettement pivotante et un latex est présent dans toutes les parties.
Le saviez-vous ?
Comme le pissenlit, la crépide de Nîmes est une plante comestible. La meilleure époque pour faire des salades originales à partir des rosettes des feuilles, se situe en automne ou au tout début du printemps avant la floraison.

Le pollen abondant attire de nombreuses petites abeilles solitaires dont le genre Halictus et d’autres insectes amateurs comme la larve de la grande sauterelle verte et la cétoine funeste

Cultiver des plantes mellifères en ville et au jardin
Paru en janvier 2016

Qui est Jacques Piquée

Pour contacter Jacques Piquée utiliser le formulaire ci-dessous