Apiculture sur notre commune Châteauneuf Loire 42800

Jacques Piquée : L’éranthe d’hiver

L’éranthe d’hiver

(Eranthis hyemalis) de la famille des renonculacées

Synonymes : helléborine d’hiver, hellébore d’hiver, aconit d’hiver…
Fleurissant entre la fin de l’hiver et le tout début du printemps, soit à la période des carnavals, l’éranthe présente des organes équivoques et cache bien son jeu. Ce qui pourrait passer pour des feuilles ou éventuellement le calice est en réalité un involucre nettement divisé qui entoure la fleur. Les véritables feuilles n’apparaîtront qu’une fois la floraison terminée. Comme chez la plupart des géophytes pré-vernales, ce feuillage est très éphémère et se dessèche dès le mois de mai. Les six parties jaune lumineux qui évoquent des pétales sont en fait des sépales pétaloïdes. Les véritables pétales (6 également), en forme de petits tubes nectarifères, sont à peine de la taille des étamines.

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Jacques Piquée : Chèvrefeuille de Standish

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Chèvrefeuille de Standish
(Lonicera standishii) de la famille des caprifoliacées.

Synonyme : chèvrefeuille parfumé.

Le genre Lonicera englobe près de 200 espèces
ligneuses réparties en deux catégories principales. Il s’agit, soit d’arbustes plus ou moins vigoureux, soit de plantes grimpantes volubiles.
Leurs feuilles peuvent être persistantes, semi persistantes ou caduques. Les conditions météorologiques et notamment les froids d’hiver ont une influence prépondérante sur la pérennité de ce feuillage. De fortes gelées en accélèrent la chute alors qu’il persiste au cours d’un hiver relativement clément.
Introduit de Chine en Europe vers 1845 par le botaniste écossais Robert Fortune, le chèvrefeuille de Standish est un arbuste aux feuilles semi persistantes remarquable par sa floraison précoce et extraordinairement odorante.

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Jacques Piquée : La bruyère de Darley

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bruyere-de-darley-2La bruyère de Darley
(Erica x darleyensis) de la famille des éricacées

Certains arbustes ou sous-arbrisseaux ont quasiment toutes les qualités requises pour figurer en première place dans les jardins destinés aux pollinisateurs. C’est le cas de la bruyère de Darley obtenue par hybridation entre la bruyère d’hiver (Erica carnea) d’origine alpine et la bruyère dite méditerranéenne (Erica erigena), en réalité d’origine plutôt atlantique (on peut aussi la rencontrer sur certaines falaises irlandaises et on l’appelle aussi bruyère de l’Ouest). Cet hybride interspécifique, donc stérile, présente une floribondité remarquable et une durée de floraison sans égale. En fonction des nombreux cultivars proposés par les pépiniéristes, elle est capable de fleurir sans discontinuer de novembre à avril. Si on ajoute qu’elle se contente de sols pauvres, bien drainés, donc sans excès d’humidité , on ne peut qu’être séduit.
Son port étalé permet de réaliser des tapis denses en couvre-sol en plein soleil de préférence, cette plante étant plutôt héliophile.

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Jacques Piquée : Le chrysanthème à grandes fleurs

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chrysantheme-dautomne-0Le chrysanthème à grandes fleurs
(Chrysanthemum x grandiflorum) de la famille des astéracées ou composées.

Synonymes : chrysanthème de Chine, chrysanthème des fleuristes, d’automne…

Le genre Chrysanthemum englobe de nombreuses espèces de plantes plus ou moins herbacées, vivaces ou annuelles et souvent très disparates. Cela explique que leur nomenclature évolue sans cesse en fonction de l’avancement des recherches scientifiques et notamment des résultats des analyses de leur ADN.

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Jacques Piquée : Le safran cultivé

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safran-cultive-1Le safran cultivé (Crocus sativus) de la famille des iridacées.
Noms vernaculaires : crocus domestique, orrouge…
Les crocus sont surtout connus pour leurs nombreuses espèces botaniques et améliorées à floraison pré-vernale et printanière de février à fin avril. Pourquoi ne pas essayer une espèce à floraison automnale qui permettra aux butineuses de récolter leurs dernières pelotes de pollen et à l’apiculteur de joindre l’utile à l’agréable ? En effet, outre son aspect décoratif indéniable, ce crocus permet de récolter l’épice la plus chère au monde, le véritable safran.

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Jacques Piquée : Le colchique d’automne

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Page-1-Image-1Le colchique d’automne (Colchicum autumnale = Colchicum multiflorum) de la famille des liliacées ou des colchicacées.

Noms vernaculaires : tue-chien, tue-loup, faux-safran, safran bâtard, veilleuse…
Les noms communs de cette belle bulbeuse à floraison automnale donnent directement le ton. Le colchique d’automne ressemble beaucoup au crocus donc au safran et il s’agit d’une plante très toxique, sans doute une des plus vénéneuses de la flore française avec la belladoneet l’aconit casque de Jupiter.
Un peu de botanique et surtout un peu d’observation permettent d’éviter la confusion :
– le colchique possède 6 étamines alors que les crocus n’en possèdent que 3.
– les feuilles du colchique d’automne n’apparaissent qu’au printemps suivant sa floraison alors que celles des safrans, qu’ils soient printaniers ou automnaux, apparaissent un peu avant ou simultanément.

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Jacques Piquée : Le lilas des Indes

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Le lilas des Indes_1-000Le lilas des Indes (Lagerstroemia indica) de la famille des lythracées.

Noms vernaculaires : lilas d’été, lagerose, fleur de papier crépon, fleur de mousseline, myrte de crêpe… Le lilas des Indes offre encore un exemple d’appellation qui prête à confusion. En effet cette essence n’a strictement rien à voir avec le genre Syringa qui correspond aux véritables lilas.

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Jacques Piquée : L’épilobe à feuilles étroites

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L’épilobe à feuilles étroites 1

L’épilobe à feuilles étroites
( Chamaenerion angustifolium = Epilobium angustifolium)
de la famille des onagracées ou des oenothéracées.

Noms vernaculaires : laurier de St-Antoine, Antoinette, osier fleuri…
Comme les fleurs du laurier de St-Antoine sont construites sur le modèle 4 on pourrait, en se laissant aller à la facilité, classer cette plante dans la famille des crucifères. Mais un examen un peu plus approfondi permet rapidement d’observer des différences importantes et d’opter pour un choix radicalement différent. La plus importante de ces dissimilitudes est la position de l’ovaire. Chez l’épilobe, il est situé en dessous du périanthe (sépales et pétales). Les spécialistes parlent d’un ovaire infère.
Une autre différence concerne la maturité comparée des anthères et des stigmates. Chez la plupart des crucifères, ces deux organes sexuels sont synchrones et ces plantes sont généralement autofertiles. En revanche, chez l’épilobe, les anthères libèrent leur pollen gris bleu quelques jours avant l’ouverture des stigmates de la même fleur. Elle est donc autostérile et nécessite l’intervention des pollinisateurs.

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